De la parole au contrat : méditation sur les formes invisibles du droit (par Guillaume Tefengang)
C’est sous le signe de la parole échangée, vive et nourrie, que je m’adresse à vous aujourd’hui, à la suite d’une invitation qui m’a été faite pour la quatrième fois sur les ondes de Radio Mercure. Là, dans la densité d’un entretien qui eût pu, à d’autres heures, prendre les allures d’un colloque ou d’une conversation au coin du feu, j’ai eu l’occasion de revenir, d’un pas attentif, sur les interstices de ce qu’on nomme hâtivement le droit comparé, mais qui, sous mes yeux d’homme de terrain, apparaît plutôt comme une architecture fragile et vivante d’habitudes, de présomptions mutuelles et de silences partagés.