Du corridor Gabon-Cameroun aux paradoxes de l’intégration africaine (par Me Guillaume Tefengang)
Méditons aujourd’hui, à la vue de cette note de conjoncture et de ces statistiques commerciales, la première et la dernière vérité du commerce africain : l’une qui révèle les entraves de nos échanges, l’autre qui établit leur résilience remarquable. Que ces chiffres nous convainquent des obstacles existants, pourvu que cette documentation, où l’on recense chaque jour pour nous des pratiques d’un si grand intérêt juridique, nous enseigne en même temps la vitalité de nos systèmes commerciaux endogènes. Cette étude de la Banque mondiale que nous examinons sera un témoin fidèle de l’une et de l’autre réalité. Voyons ce qu’une analyse rigoureuse révèle de nos dysfonctionnements ; voyons ce qu’une observation méthodique nous apprend de nos innovations. Ainsi nous apprendrons à comprendre ce que nos systèmes ont développé malgré les contraintes, afin d’attacher toute notre attention à ce qu’ils ont créé avec tant d’ingéniosité, lorsque nos commerçants, libérés de toutes les contraintes formelles et pleins de cette inventivité où ils excellent, ont trouvé des solutions toutes pratiques. Voilà les vérités que j’ai à traiter, et que j’ai crues dignes d’être proposées aux juristes de notre temps et à cette communauté de praticiens du droit des affaires africain.